Parapoxvirus

Les virus parapox ou Parapoxvirus appartiennent à la famille des poxviridæ, qui sont toujours ovales et assez grands ; diamètre de 160 à 190 nanomètres).



Catégories :

Virus - Zoonose

Les virus parapox ou Parapoxvirus appartiennent à la famille des poxviridæ (du groupe I des virus à ADN à double hélice (dits «bicaténaires»), qui sont toujours ovales et assez grands ; diamètre de 160 à 190 nanomètres).

Ils sont responsables de maladies qui semblent pouvoir être classées comme maladie émergente et grave pour certaines espèces (écureuil roux décimé en Angleterre en deux décennies par exemple). Ce sont des pathogènes responsables de zoonoses, qui affectent fréquemment les chèvres et moutons domestiques (en particulier Orf virus, transmissible à l'homme en cas de morsure par un animal infecté).
La «mode» des nouveaux animaux de compagnie a certainement contribué à sa diffusion, de même que la mondialisation des échanges et des transports et l'introduction hors de leur biotope de certaines espèces devenues invasives (écureuil gris au Royaume-Uni).


Ce sont des virus à risque épidémiologique, peut-être pandémique, qui sont suivi comme pouvant être utilisés par le bioterrorisme contre les animaux domestiques ou contre l'Homme.


Doigt infecté avec lésions faisant suite à une morsure de mouton

Leur forme ovale et leur enveloppe (ou manteau) présentent une configuration spiralée caractéristique, qui les distingue d'autres poxviruses.

Ils sont en particulier connus comme pathogènes responsables de zoonoses qui affectent divers vertébrés, dont domestiqués (chèvres et moutons, surtout), quelquefois transmissibles à l'homme en cas de morsure par un animal infecté, ou suite à contact avec animaux sauvages (cerf par exemple[1] [2]).

Exemples d'espèces de Parapoxvirus

Épidémiologie

Elle est toujours mal connue.
Les parapoxviruses ne semblent infecter que des vertébrés. Les espèces réservoirs sauvages ne sont pas identifiées, mais le bétail pourrait jouer ce rôle, au moins pour partie.

L'homme est infecté par un contact (morsure peut-être) avec un animal infecté. Les transmissions interhumaines semblent rares. Si des sujets immunodéprimés vivent dans l'entourage d'un malade, ils doivent être protégés (pansements protecteurs.. éloignement). Les matériels contaminés doivent être soigneusement désinfectés. Une transmission interhumaine est aussi envisageable.

La plupart des études indiquent une plus haute fréquence des infections humaines au printemps ainsi qu'à l'automne, probablement à cause de l'abattage saisonnier des animaux porteurs. Localement l'occurrence est plus élevée en hiver, peut-être en raison d'utilisation de l'ajonc (épineux) dans l'alimentation des animaux, ce qui peut induire des blessures facilitant l'infection.

Répartition géographique

Étiologie

La contagion est supposée se faire par contamination à partir du contact avec des lésions animales sur peau lésée. Le virus résiste assez bien à la dessiccation. Les croûtes séchées restent infectieuses et contribuent probablement à la contagion. Le fait de manger des épineux pourrait être un facteur de risque pour l'animal domestique.

Tableau clinique

Il fluctue selon le virus et la gravité de l'infection. L'ecthyma contagieux est chez l'agneau ou le chevreau quelquefois impressionnant : une stomatite vésiculo-croûteuse particulièrement sévère peut par exemple envahir la face de l'animal.

Diagnostic expérimental, et différentiel

Le virus est difficilement cultivable, mais est aisément reconnaissable au microscope électronique qui n'est cependant que rarement utilisé en pratique.
Le diagnostic repose par conséquent sur le tableau clinique, et sur l'historique du cas : Un contact récent avec un mouton ou une chèvre potentiellement infecté (vivant ou mort) est facteur de risque (les éleveurs de moutons, vétérinaires, bouchers et travailleurs des abattoirs sont les plus fréquemment atteints, mais également la population musulmane 1 à 3 semaines après la «fête du Mouton» (deux mois après la fin du Ramadan).

Prophylaxie et prévention

Les vaccinations sont envisageables pour les ovins et caprins. Mais à cause de leur coût, elles ne sont le plus souvent faites qu'après apparition des symptômes. Faute d'antiviraux adaptés, il faut se concentrer sur la prévention de surinfections bactériennes et la contagion.

L'information et la sensibilisation des personnes à risque, et la mise immédiate en quarantaine des animaux malades vivant limite les risques. Rem : les animaux malades ou morts ne doivent pas être envoyés en abattoir, car ils sont impropres à la consommation.

Il faut toujours manipuler les carcasses de mouton et d'agneau (tête surtout) avec des gants[3].

Notes et références

  1. SMITH K. J. et al. Parapoxvirus infections acquired after exposure to wildlife (Armed Forces inst. pathology, dep. dermatopathology)  ; Archives of dermatology ; 1991, vol. 127, no1, pp. 79 à 82 ; 11 références ; ISSN :0003-987X
  2. Source Inist/CNRS
  3. Page sur l'Orf

Voir aussi

Liens externes

Hôpital militaire Bégin, Saint-Mandé) (fr)

Bibliographie

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