Zoonose

Une zoonose est une infection ou infestation naturellement transmissible de l'animal à l'homme et inversement. Elle est causée par divers agents biologiques.



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Définitions :

  • Maladie infectieuse ou parasitaire, qui se transmet naturellement des animaux vertébrés à l'homme et réciproquement.... (source : hygiene-educ)
  • Maladie ou infection qui peut être transmise aux humains par des animaux sauvages ou domestiques. (source : mnr.gov.on)
  • maladie infectieuse commune à l'Homme ainsi qu'aux vertébrés. Qu'elles soient transmises directement d'animal à animal, ou indirectement... (source : maladies-a-tiques)

Une zoonose (du grec zôon, «animal» et nosos, «maladie») est une infection ou infestation naturellement transmissible de l'animal à l'homme et inversement. Elle est causée par divers agents biologiques (virus, bactéries, champignons, prions... ).

Le terme de zoonose regroupe en fait 2 modalités différentes de transmission :

Ces maladies font partie du risque animal global, et toute personne peut les développer, fréquemment même sans contact avec les animaux.

D'autre part, certaines zoonoses sont des maladies professionnelles (qui touchent par exemple les éboueurs, taxidermistes, agriculteurs, éleveurs, vétérinaires, forestiers, ... ).

Zoonoses «émergentes» ?

Énormément des maladies émergentes sont des zoonoses. L'OMS et la FAO et l'OIE et de nombreux éco-épidémiologues pensent que la circulation des humains et des animaux (d'élevages, domestiques) joue certainement un rôle majeur dans la diffusion et l'extension mondiale de nombreux pathogènes[1]

Au début des années 2000, une nouvelle "maladie émergente" est découverte l'ensemble des 14 à 16 mois (contre une l'ensemble des 10 à 15 ans dans les années 1970). Cette augmentation s'explique par une veille épidémiologique plus intense, mais également par une aggravation des conditions facilitant ces émergences.
Les agents pathogènes non-conspécifiques, dits «pathogènes multi-hôtes non-humains», autrement dit capables d'infecter la plupart d'espèces, sont ceux qui ont le plus de chance de conduire à une maladie émergente.
Ceux qui semblent le plus dangereux pour l'homme sont ceux qui peuvent infecter plusieurs espèces dont les ongulés, carnivores (chien et/ou chat surtout), rongeurs et (pour les virus) chiroptères.

Certaines tiques sont pour cette raison des espèces vectrices «à haut-risque», surtout Ixodes ricinus dont les larves et nymphes peuvent piquer à peu près 300 espèces de vertébrés (à sang chaud ou froid). Parmi ces centaines d'hôtes, seules quelques uns sont infectés par les borrélies (agents de la maladie de Lyme) et parmi ces espèces seules quelques unes jouent un rôle majeur comme espèce-réservoir.
A titre d'exemple, en Auvergne Chloé Boyard de l'INRA a montré que les micromammifères joueraient un rôle important pour la dynamique de la tique Ixodes ricinus en prés pâturés et dans les bois des alentours de Combrailles (Puy-de-Dôme). Une autre étude de l'INRA a montré que sur 7 espèces de micromammifères forestiers et périforestier capturés dans des paysages forestiers, bocagers et de près ou prairies, le mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus) était et de loin le principal vecteur de tiques elles-mêmes vectrices de la maladie de lyme, certainement à cause de son comportement et peut-être d'une susceptibilité spécifique aux borrélies.

Article détaillé : Maladie émergente.

Connaissance toujours partielle

La connaissance des zoonoses est toujours particulièrement lacunaire.

A titre d'exemple, 1400 virus pathogènese sont répertoriés chez l'homme, et 1000 chez les espèces domestiques, mais il en existe certainement énormément plus dans la faune sauvage, et certains d'entre eux (grippe par exemple) présentent de nombreux variants et créent constamment et naturellement des souches mutantes. Certains agents mutagènes pourraient aussi favoriser la naissance de certaines mutations et renforcer le risque nosocomial.
Une récente étude sur les virus de la faune sauvage africaine a identifiée plus de 39 nouveaux virus chez des animaux domestiques, dont 11 chez des oiseaux. Il en existe probablement énormément plus dans la faune sauvage.

Des problèmes sont posés par le manque de naturalistes systématiciens ; A titre d'exemple, les tiques sont connues être le principal vecteur d'une trentaine de maladies, fréquemment graves, mais l'enquête de Cuisance et Rioux (2004) a montré qu'il n'existait en 2003 plus que deux spécialistes en systématique des tiques en France (parti à la retraite depuis), mais dans le même temps de nouvelles méthodes (biologie moléculaire, dispositif d'information géographique... en particulier) favorisent les études, pour certains groupes et facteus biologiques, et pour les acteurs qui ont les moyens financiers, techniques et scientifiques d'y accéder.

Zoonoses et espèces («vectrices» ou «réservoirs») introduites

Nombre de zoonoses peuvent voir leur aire d'endémie s'élargir par les introductions d'espèces, volontaires ou involontaires.

A titre d'exemple, le tamia de Sibérie (Tamias sibiricus) récemmment introduit en France dans plusieurs forêts suburbaines étant fréquemment trouvé porteur de nombreuses tiques, il a été étudiés de ce point de vue en 2007. L'étude a confirmé que ces tamias portent en moyenne bien plus de tiques que les autres espèces, et surtout plus de larves et de nympes que le campagnol roussâtre (Myodes glareolus) ou le mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus) qui sont les deux autres espèces-réservoir connues et qui - de par leur mode de vie - sont néenmoins théoriquement plus exposés aux tiques que les écureuils tamias. Ces tamias étaient en outre bien plus fréquemment infectés par des borrélies ; 61 % des tamias étudiés en 2007 étaient infectés et jusqu'à 80 % au mois de juin ! contre quelques pourcent des autres espèces. L'étude doit se poursuivre avec un projet multidisciplinaire (écoépidémiologie), avec étude de la variabilitié des borréliequ'ils portent et véhicule.

Article détaillé : Maladie vectorielle.

Exemples de zoonoses

Zoonoses bactériennes

Zoonoses virales

Zoonoses parasitaires

Parmi les spécialistes mondiaux des zoonoses parasitaires, citons Jacques Euzéby, professeur à l'Ecole nationale vétérinaire de Lyon.

Zoonoses dues à des agents transmissibles non conventionels

On connait trois formes de maladies à prion

Réactions

L'OMS, L'OIE et la FAO travaillent de plus en plus de concert pour identifier les facteurs de risques et de maîtrise du risque, avec une plus grande pluridisciplinarité (Diverses études laissent penser que l'écoépidémiologie peut apporter une contribution importante à la connaissance des zoonoses et du risque épidémique ou pandémique lié).

Liens externes


Notes et références

  1. Vidéo mise en ligne par l'Inra Importance de la circulation d'agents pathogènes entre la faune sauvage et domestique dans l'émergences de maladies infectieuses

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 22/11/2009.
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