Adénopathie

L'adénopathie est le terme scientifique désignant l'état pathologique d'un ganglion lymphatique dont l'inflammation peut avoir plusieurs origines étiologiques.



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Définitions :

  • Endocrinologie et métabolismes, chirurgie générale - N. f. * adéno :du grec adên, glande ; racine des termes relatifs aux glandes ainsi qu'aux... (source : georges.dolisi.free)
Adénopathie
CIM-10 : I88, L04, R59.1

L'adénopathie est le terme scientifique désignant l'état pathologique d'un ganglion lymphatique (du grec Adéno Adên, Adenos = Glande) dont l'inflammation peut avoir plusieurs origines étiologiques. Il s'agit de l'hypertrophie d'un ganglion lymphatique. Les signes d'orientation clinique, le bilan biologique et quelquefois radiologique minimum, les résultats d'une éventuelle ponction ganglionnaire orientent le diagnostic d'une maladie.

Physiopathologie

Les ganglions sont des organes de drainage et de filtration de la lymphe provenant d'un territoire anatomique. Ils mettent précocement en contact les antigènes et les lymphocytes, assurant une veille immunitaire permanente.

L'architecture normale du ganglion montre des follicules de lymphocytes B, et des zones interfolliculaires de lymphocytes T, le tout limité par une capsule. La prolifération tumorale remanie complètement cette architecture.

L'hypertrophie ganglionnaire fait suite à :

Diagnostic clinique

1) Les adénopathies

L'adénopathie est palpée au niveau des aires ganglionnaires superficielles. Il nous faut les énumérer :

  • jugulo-carotidienne
  • sous-mandibulaire
  • cervicales post
  • sus-claviculaire
  • axillaire
  • épitrochléenne
  • inguinale
  • rétrocruale

Si le diagnostic est simple, déterminer leur nature pathologique est plus complexe. Les caractères en faveur sont :

Il faut savoir que les adénopathies inguinales bilatérales sont banales et habituelles chez "l'enfant et l'adolescent", mais aussi les adénopathies axillaires bilatérales de "la femme préménopausée".

Certaines localisations cervicales plus profondes peuvent bénéficier d'une échographie. Les caractères qui ont précédé sont pris en défaut s'il s'agit d'un ganglion banal et la ponction est tandis quasiment impossible. Si le doute persiste, l'enquête étiologique et une surveillance évolutive sont indiquées.

La découverte d'une adénopathie entraîne la palpation systématique de l'ensemble des aires ganglionnaires, la recherche d'une hépatosplénomégalie et un examen ORL (amygdales) . Cela se termine par un schéma notifiant l'ensemble des constatations exprimées en cm.

Dès le départ, il faut préciser le caractère isolé ou groupé, la taille, l'évolution et la symptomalogie associée :

2) Le diagnostic différentiel clinique

Éléments paracliniques d'orientation

1) Biologie

2) Imagerie

Elle permet la recherche des adénopathies profondes, médiastinales, abdominales ou pelviennes inaccessibles à l'examen clinique. On réalisera, tout d'abord, une radiographie pulmonaire, une échographie abdominale, ou alors un scanner thoraco-abdomino-pelvien.

3) Biopsie ganglionnaire

Ses indications sont développées dans les étiologies et devraient être élargies. Elles permettent une étude immunohistologique et bactériologique.

La démarche du diagnostic étiologique

1) Adénopathie aiguë isolée

Leur diagnostic est le plus fréquemment évident : elles sont inflammatoires, sensibles et se situent dans le territoire de drainage d'un foyer infectieux.

2) Polyadénopathies bénignes

Elles surviennent en contexte infectieux évocateur : ce sont en particulier les adénopathies de la mononucléose infectieuse (MNI), de la rubéole et de la toxoplasmose. L'existence d'adénopathies cervicales post et spinales, leur caractère inflammatoire et sensible sont évocateurs.

Le diagnostic est assuré par la formule hémoleucocytaire et les sérodiagnostics, en sachant que pour la toxoplasmose seule la présence d'IgM permet d'affirmer une infection récente.

En cas de suspicion de leucémie aiguë lymphoblastique chez un enfant, on peut éliminer cette suspicion en l'absence de blastes dans la formule hémoleucocytaire.

On retrouve aussi des polyadénopathies bénignes dans les infections à cytomégalovirus (CMV) ainsi qu'à HSV 2.

3) Adénopathie chronique isolée sans point d'appel évident

Devant ce tableau, il convient de rechercher «méthodiquement» une lésion dans le territoire de drainage.

a) Adénopathie cervicale haute ou sous-mandibulaire

Le panoramique dentaire recherche une infection dentaire chronique de même que des radiographies des sinus recherchent une sinusite chronique, cependant elles peuvent mettre en évidence une tumeur cutanée céphalique, surtout l'exceptionnel mélanome malin du cuir chevelu.

b) Adénopathie cervicale basse

Elles sont évocatrices des tumeurs du larynx, du pharynx, de l'œsophage et de la thyroïde.

c) Adénopathie sus-claviculaire, dont l'orientation diagnostique selon la latérisation n'a pas de valeur formelle

d) Adénopathies axillaires

On doit penser en premier lieu au cancer du sein. Une recherche négative fait rechercher un mélanome malin du membre supérieur. Enfin, une hypothèse est la possibilité de minimes plaies chroniques du travailleur manuel.

e) Adénopathies inguinales…

4) Adénopathies chroniques disséminées

Après la recherche systématique d'un certain nombre d'infections par sérologie (toxoplasmose, brucellose, syphilis... ) et d'une leucémie lymphoïde chronique par numération formule plaquettes, la clé du diagnostic est la biopsie chirurgicale en privilégiant les localisations cervicales ou alors axillaires.

5) Au terme d'un bilan négatif…

... il s'agit de refaire une nouvelle biopsie chirurgicale dans la hantise d'un problème tumoral.

Étiologies

1) Les hémopathies malignes

a) Maladie de Hodgkin

b) Lymphomes malins non hodgkiniens

c) LLC (leucémie lymphoïde chronique) ganglionnaire

d) Leucémies aiguës tumorales

e) LMC (leucémie myéloïde chronique)

2) Les métastases ganglionnaires des cancers solides

Dans le cas où la recherche du cancer primitif est négative, il est inutile de la poursuivre car les adénopathies indiquent une tumeur métastasée. La chimiothérapie sera orientée par le type histologique (épidermoïde, glandulaire ou indifférencié).
Lorsque on retrouve du tissu thyroïdien et que les explorations de la glande sont négatives, la thyroïdectomie totale est toujours indiquée car l'adénopathie est en relation avec un cancer thyroïdien.

3) Les infections

a) Infection au VIH

b) Tuberculose ganglionnaire

c) Tularémie

d) Brucellose : diagnostic sérologique

e) Syphilis secondaire : diagnostic sérologique

f) Certaines rickettsiose (avec tibola [1])

g) Maladie des griffes du chat

4) Les autres étiologies

a) Sarcoïdose

b) Maladies auto-immunes : LED et polyarthrite rhumatoïde pour lesquelles il existe d'autres symptômes évocateurs

c) Adénopathies dues à l'hydantoïne. L'arrêt du traitement les fait régresser, il ne doit jamais être réintroduit.

Situations

Les adénopathies palpables se situent dans des sites spécifiques :

Caractéristiques

Symptômes associées

Notes et références

  1. page sur les maladies à tiques

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