Culicidae

Les Culicidæ regroupent les insectes couramment nommés moustiques ou maringouins. Classée dans l'ordre des Diptères et du sous-ordre des Nématocères, cette famille est caractérisée par des individus aux antennes longues...



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Culicidé - Nourriture en aquariophilie - Insecte vecteur

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  • Culicidæ est pauvre. ('11 genres et en espèces. Ainsi le genre Tæizio-..... de la salive du moustique et léger prurit pouvant persister plusieurs heures.... (source : horizon.documentation.ird)
  • Le genre Anopheles de la famille des Culicidæ est le genre de moustique qui porte le parasite Plasmodium. Il y a à peu près une soixantaine d'espèces... (source : er.uqam)
  • En réalité, la malaria n'est pro- pagée que par les lemellcs adultes d'un genre spécial de moustiques, 1rs Anophèles, et même l'ensemble des espèces d'Anophèles... (source : archive)

Les Culicidæ regroupent les insectes couramment nommés moustiques ou maringouins[1] (au Québec). Classée dans l'ordre des Diptères et du sous-ordre des Nématocères, cette famille est caractérisée par des individus aux antennes longues et fines à multiples articles et par des femelles possédant de longues pièces buccales en forme de trompe rigide de type piqueur-suceur.

Les moustiques ont un rôle extrêmement important en santé humaine (ou animale) car ils forment, de par les piqûres douloureuses qu'ils infligent, et au-delà de ce statut d'insectes nuisants, principal groupe de vecteurs d'agents pathogènes transmissibles à l'homme. Les moustiques sont responsables, entre autres, du paludisme, une des toutes premières causes de mortalité humaine, de nombreuses maladies à virus (arboviroses) telles que la dengue, la fièvre jaune, la fièvre de la vallée du Rift, la fièvre du Nil occidental (West Nile Virus), le chikungunya, d'encéphalites virales diverses mais aussi de filarioses et forment à ce titre l'un des sujets majeurs d'études en entomologie médicale.

A ce jour (Harbach, 2009) 3 524 espèces de moustiques sont décrites, réparties en trois sous-familles (Toxorhynchitinæ (93 espèces), Anophelinæ (486 espèces) et Culicinæ) et plus de 44 genres.

Morphologie des divers stades de développement

Stade adulte

Au stade adulte, leur taille fluctue selon les genres et espèces de 3 à 40 mm mais elle ne dépasse que particulièrement rarement les 10 mm, à l'exception de la sous-famille des Toxorhynchitinæ.

Les moustiques, au stade adulte, comme l'ensemble des Diptères, possèdent une seule paire d'ailes membraneuses longues et étroites pourvues d'écailles le long de ses nervures, repliées horizontalement au repos. La seconde paire est réduite à une paire de balanciers.

Les Culicidæ possèdent un corps mince et des pattes longues et fines. Ils se reconnaissent aisément par la présence d'écailles sur l'essentiel de leur corps.

Au niveau de la tête, ils se différencient des autres familles de Diptères Brachycères (exemple les mouches) par des antennes longues et fines à nombreux articles, dépourvues de style ou d'arista. Les femelles se distinguent aisément des mâles qui sont les seuls à présenter des antennes plumeuses. Les femelles possèdent de plus de longues pièces buccales caractéristiques de type piqueur-suceur : la trompe ou proboscis qui inflige la douloureuse piqûre si redoutée. Signalons que la tête des Culicidæ est dépourvue d'ocelles.

Le thorax des moustiques présente un segment médian hypertrophié renfermant les muscles des ailes. Ce segment porte les ailes longues et étroites pourvues d'écailles qui peuvent être rares ou abondantes, larges ou étroites, claires ou sombres. La répartition des soies et des écailles sur le thorax revêt une grande importance dans la détermination des différents genres et espèces de Culicini. Citons : les soies acrosticales (sur le «dos» du thorax), les soies pré ou postspiraculaires (avant ou après le spiracle), les soies mésépimérales inférieures et supérieures.

L'abdomen des moustiques est constitué de dix segments dont les deux derniers sont télescopés à l'intérieur du 8ème segment : ils sont modifiés en organes reproducteurs. Les premiers segments forment des anneaux emboîtés les uns dans les autres et réunis par une membrane flexible. La partie dorsale (tergite) et la partie ventrale (sternite) de chaque anneau sont réunies latéralement par des membranes souples qui autorisent l'abdomen de se dilater lors du repas de sang. Cette capacité assure aussi la respiration du moustique par les mouvements de dilatation et de contraction de grande amplitude de l'abdomen, donnant la possibilité la circulation de l'air au niveau de ses spiracles. Chez les mâles, les 9ème et 10ème segments qui forment les génitalia ont une structure d'une assez grande variété. Leurs caractères morphologiques sont particulièrement utilisés pour la détermination de l'espèce.

Stade larvaire

Ce stade est aquatique. Les larves de Culicidæ se différencient des autres insectes aquatiques par l'absence de pattes. Ces larves sont clairement constituées de trois parties :

Stade nymphal

La nymphe présente un céphalothorax fortement renflé avec deux trompettes respiratoires. L'extrémité abdominale est aplatie en palettes ou nageoires. Au niveau du céphalothorax se distinguent les ébauches de divers organes : yeux, proboscis, pattes, ailes. La nymphe ne se nourrit pas mais, durant ce stade, le moustique subit de profondes transformations morphologiques et physiologiques préparant le stade adulte.

Taxonomie

En 1759, Carl von Linné sert à désigner sous le genre Culex les quelques moustiques – et assimilés – connus de l'époque. Meigen, en 1888, redistribue ce genre en trois genres selon le critère morphologique de la longueur des palpes : genre Anopheles pour les moustiques à palpes longs pour les deux sexes, Culex avec les palpes longs pour les mâles et courts pour les femelles et Ædes aux palpes courts pour les deux sexes. Entre 1828 et 1896, au fil des nouvelles découvertes, les entomologistes Robineau-Desvoidy, Macquart, Lynch-Arribalzaga puis Williston apportent leur remaniement à la classification de ce qui deviendra la famille des Culicidæ, créant les genres Megharinus (actuel Toxorhynchites), Psorophora , Sabethes , Ochlerotatus, Tæniorhynchus (actuel Mansonia), Ianthinosoma , Heteronycha , Uranotænia et Hodgesia .

À la toute fin du XIXe siècle, le monde scientifique découvrit soudainement que les moustiques transmettaient de graves maladies telles que le paludisme (1880), les filarioses (1899) et la fièvre jaune (1900). Cette découverte provoqua la prospection intense de moustiques dans le monde entier, enrichissant les musées d'un abondant matériel et donnant la possibilité une étude plus poussée de la taxonomie de ce groupe. œuvrant au British Museum de Londres, Frederick Vincent Theobald, dans son ouvrage en six volumes, A Monograph of the Culicidæ of the World paru de 1901 à 1910, créa de nombreux genres pour déboucher sur une classification de la famille comprenant six sous-familles. Frederick Wallace Edwards, en 1932, inclut au rang de sous-famille les dixines et chaoborines dans la famille des Culicidæ, les moustiques formant la sous-famille des Culicinæ divisée en 3 tribus : Anophelini, Toxorhynchitini et Culicini, ces derniers divisés en 5 groupes : Sabethes, Uranotænia, Theobaldia (actuel Culiseta), Ædes et Culex. Stone, en 1957, supprima les Dixinæ et Chaoborinæ des Culicidæ et en 1959, Knight, Stone et Starke, dans leur ouvrage A synoptic Catalog of the Mosquitœs of the World (Diptera, Culicidæ) reconnaissent 3 sous-familles : Anophelinæ, Toxorhynchitinæ et Culicinæ, ceux-ci divisés en 2 tribus : les Culicini et les Sabethini. Belkin en 1962 réintègre Chaoborinæ et Dixinæ mais subdivise les Culicinæ en 10 tribus. Knight et Stone, pour la réédition de leur catalogue en 1977, adoptent dans son ensemble la classification de Belkin en excluant cependant Chaoboridæ et Dixidæ.

Durant ces dernières décennies, le nombre d'espèces et de sous-genres a énormément augmenté, avec des remaniements taxonomiques à divers niveaux. Ainsi, Reinert, (2000) divisa, sur la base des génitalia mâles et femelles, le prolifique genre Ædes en deux genres : Ædes, conservant 23 sous-genres et le genre Ochlerotatus (anciennement sous-genre du genre Ædes) captant 21 sous-genres. Dernièrement, Reinert et al (2004) proposèrent de diviser la tribu des Ædini en 63 genres au lieu de 12 mais ils furent peu suivis.

En 1959, 2 462 espèces de moustiques étaient décrites et validées de par le monde, 3 209 espèces en 1992 pour un total actuel atteignant 3 521 espèces réparties en 44 genres et 145 sous-genres (Harbach, 2009). La classification phylogénétique n'est toujours pas complètement définie. Si certaines tribus sont monophylétiques (Ædini, Culicini et Sabethini), la phylogénie de la majorité des tribus reste incertaine (Harbach & Kitching, 1998 ; Harbach, 2007).

Liste des sous-familles, tribus, genres et sous-genres

Du fait de leur abondance, les sous-genres ne sont pas cités pour cette sous-famille. Se reporter à la page de chaque genre.

Bioécologie des moustiques

Cycle de développement

L'accouplement a lieu peu de temps après l'émergence des adultes, chaque femelle étant fécondée une seule fois pour toute sa vie.

Avant l'accouplement, les mâles forment un essaim, peu après le coucher du soleil, à quelques mètres du sol. Ce phénomène est observable en Afrique pour An. garmbiæ et An. funestus et il est probable qu'il existe aussi chez d'autres espèces.

Le repas de sang est alors indispensable à la ponte pour les espèces hématophages. Cependant, les femelles peuvent idéalement se gorger d'eau sucrée et de nectar et vivre longtemps, mais alors elles forment des réserves adipeuses au lieu de pondre. Quarante-huit heures après la prise du repas de sang, les femelles fécondées déposent leurs œufs, selon les espèces : à la surface d'eaux stagnantes (mare, étang) ou courantes (torrent, bord de rivière), dans des réceptacles naturels (flaque, trou de rocher, aisselles de feuilles, trou d'arbres…) ou artificiels (pneu, gouttière, pot de fleurs, carcasse de voiture…) ou sur des terres inondables (marécage, rizière... ). Ces œufs sont pondus soit isolément (Toxorhynchites, Ædes, Anopheles), soit en amas (Culex, Culiseta, Coquillettidia, Uranotænia) ou bien fixés à un support végétal immergé (Mansonia). La fécondité totale d'une femelle fluctue selon les espèces de 800 à 2 500 œufs.

Ces œufs se développent en un à deux jours et éclosent, donnant naissance à des larves aquatiques de premier stade qui possèdent (à l'exception des Anopheles) au bout de l'abdomen un siphon respiratoire qui émerge à la surface de l'eau.

Les gîtes larvaires sont particulièrement diversifiés selon les genres et les espèces et comprennent les eaux courantes (torrent de montagne, rivière) ou stagnantes (étang, mare, rizière, marécage, bord de rivière, fossé, flaque), ensoleillées ou ombragées (en forêt), de grande dimension (lac, fleuve) ou de petite taille (feuille morte), à forte teneur en sels minéraux (eau de mer ou eau saumâtre) ou chargées de matières organiques, les gîtes naturels de type phytothelmes (aisselle de feuille, bambou fendu, trou d'arbre, urne de plante carnivore) ou autres (trou de crabe, coquille d'escargot, trou de rocher) ou artificiels (citerne, latrine, rejet d'égout, abreuvoir, pneu, carcasse de voiture, boîte de conserve, pot de fleur…).

Les larves s'alimentent et se maintiennent au repos sous la surface de l'eau, respirant par leurs spiracles qui affleurent à la surface et localisés soit au niveau du 8e segment abdominal pour les Anopheles (qui doivent par conséquent pour respirer se maintenir parallèle à la surface de l'eau), soit à l'extrémité du siphon respiratoire pour les Toxorhynchitinæ et les Culicinæ (qui doivent par conséquent maintenir leur corps oblique comparé à la surface pour respirer). Enfin, certains genres de Culicinæ ont leurs larves immergées, respirant par l'intermédiaire de la tige d'un végétal dans lequel elle insère son siphon (Coquillettidia, Mansonia, quelques espèces du genre Mymomyia ).

Les larves passent par quatre stades de développement et se métamorphosent en une nymphe. Ce stade ne se nourrit pas.

La nymphe, qui est aussi libre, présente un céphalothorax fortement renflé avec deux trompettes respiratoires. L'extrémité abdominale de la nymphe est aplatie en palettes ou nageoires.

De la nymphe émergera au bout de deux jours l'adulte volant.

La plupart des espèces ont une activité nocturne (genre Culex, Anopheles, Mansonia) ou bien principalement diurne (Toxorhynchites, Tripteroides) à crépusculaire (genre Ædes). En région afrotropicale, la majorité des moustiques se nourrissent la nuit ou au crépuscule, au moins en zone de savanes ainsi qu'à basse altitude ; en montagne où il fait particulièrement froid la nuit et en forêt dense où règne en permanence une mi-obscurité, un certain nombre d'espèces ailleurs nocturnes ou crépusculaires attaquent fréquemment de jour. Chaque espèce de moustique semble posséder, dans des conditions climatologiques déterminées, un cycle d'activité qui lui est propre. Chez le genre Anopheles, la durée du stade larvaire est d'environ sept jours (si les conditions extérieures sont favorables : qualité de l'eau, température et nourriture principalement). Les adultes vivent selon les conditions et les espèces de 15 à 30 jours.

Dans les zones tempérées, à l'arrivée de l'hiver, certains moustiques cherchent un lieu pour hiverner, et s'ils n'en trouvent pas (ce qui arrive souvent), ils meurent, laissant leurs larves perpétuer seules l'espèce à l'arrivée du printemps.

Une larve de moustique

Alimentation

Les adultes mâles et femelles se nourrissent de nectar de fleurs, et participent ainsi à la pollinisation des plantes, tout comme les papillons, par exemple.

De plus, les femelles (à l'exception des espèces du genre Toxorhynchites), afin d'assurer le développement de leurs œufs, ont recours à des repas de sang sur des vertébrés divers à sang chaud (oiseaux, mammifères dont l'homme) ou à sang froid comme les batraciens (grenouille, crapaud), les reptiles (serpent, tortue) ou d'autres insectes (larves de Lépidoptères, nymphes de cicadelle, mantes). Traversant la peau jusqu'à un vaisseau, elle effectue une prise de sang. Chaque espèce a sa propre spécificité plus ou moins affirmée dans le choix de l'hôte pour ce repas de sang. On parle de moustique anthropophile s'il pique préférentiellement l'homme ou zoophile s'il pique préférentiellement les animaux.

Les larves de moustiques ont pour la majorité une alimentation constituée de phytoplancton, de bactérioplancton, d'algues microscopiques et de particules de matière organique en suspension dans l'eau du gîte. La larve s'alimente grâce aux battements de ses soies buccales qui créent un courant suffisant pour aspirer les aliments.

D'autres espèces sont prédatrices au stade larvaire, se nourrissant principalement de larves de Culicidæ divers. Ce type de comportement alimentaire est assez rare parmi les Culicidæ, ne se rencontrant que pour la totalité des espèces des genres Toxorhynchites, Psorophora et Lutzia, chez les Ædes du sous-genre Mucidus , les Tripteroides du sous-genre Rachisoura et chez des espèces des genres Sabethes , Eretmapodites et Culiseta.

Intérêt médical

Rôle vectoriel

Les Culicidæ forment le tout premier groupe d'insectes d'intérêt médical. Les moustiques sont vecteurs de trois groupes d'agents pathogènes pour l'homme : Plasmodium, filaires des genres Wuchereria et Brugia mais aussi de nombreux arbovirus. Plus de 150 espèces de Culicidæ relevant de 14 genres ont été observées porteuses de virus impliqués dans des maladies humaines (Mattingly, 1971). C'est par sa trompe qui lui permet de piquer que le moustique transmet les pathogènes à l'homme ou aux animaux.

La trompe (proboscis) de la femelle est composée par des pièces buccales vulnérantes ou stylets (maxilles, labre, hypopharynx) qui sont enveloppées par le labium souple qui se replie au moment de la piqûre.

Le moustique enfonce les stylets dans l'épiderme jusqu'à un capillaire sanguin grâce aux maxilles qui perforent la peau et qui autorisent la trompe de se maintenir en place lors du prélèvement sanguin.

Les stylets délimitent deux canaux : l'un, constitué par l'hypopharynx, par lequel est injectée une salive anesthésiante et anticoagulante, l'autre, au niveau du labre, par lequel est aspiré le sang qui, s'il est infecté, contamine le moustique. La quantité de sang prélevée fluctue de 4 à 10 millimètres cubes en 1 à 2 minutes. [2]

Mêlé au sang aspiré, le parasite pathogène -excepté les filaires- (Plasmodium spp. responsables du paludisme, le virus de la dengue, de la fièvre jaune, le virus du Nil occidental ou le virus du chikungunya…) parvient dans l'estomac du moustique, puis franchit la paroi stomacale. Une fois multiplié, il se retrouve dans les glandes salivaires du moustique qui l'inocule à son hôte lors de la piqûre, par la salive infectée, via l'hypopharynx.

Les genres Ædes, Culex, Eretmapodites, Mansonia et Anopheles contiennent la majorité des espèces qui s'attaquent à l'homme.

Paludisme

Article détaillé : Paludisme.

Filarioses lymphatiques

Article détaillé : Filariose.

Plus de 40 espèces de Culicidæ, relevant de 4 genres, sont impliquées dans la transmission des filarioses lymphatiques. Ce sont des infections parasitaires génèrées par trois espèces de filaires : Wuchereria bancrofti, la plus fréquente et sa variété pacifica, Brugia malayi et Brugia timori .

La filariose de Bancroft à Wuchereria bancrofti sévit dans toute la zone intertropicale (Caraïbes, Amérique latine, Afrique, Inde, Asie du Sud-Est et les îles du Pacifique). La variété pacifica sévit en Océanie.

La filariose de Malaisie (ou filariose lymphatique orientale) due à Brugia malayi, est exclusivement asiatique (Asie du Sud-Est , Inde, Sri Lanka, Corée et Chine). Brugia timori ou filaire de Timor sévit dans les îles du Sud-Est de l'Indonésie (Timor).

Des moustiques des genres Culex (en particulier Culex quinquefasciatus), Anopheles et Ædes sont vecteurs des 2 types de filarioses.

En Afrique, W. bancrofti est transmis par Cx quinquefasciatus et , en Afrique centrale et occidentale, seulement par des Anopheles : An. funestus, An. Complexe gambiæ.

De plus, des espèces du genre Mansonia transmettent la filariose de Malaisie (Brugia malayi). Des espèces vivant dans des marécages ouverts (Mansonia uniformis, M. annulifera, M. indiana) sont vectrices de l'Inde jusqu'en Asie de l'est . Des espèces zoophiles et rurales, Mansonia bonneæ, M. dives et M. uniformis sont vectrices en Thaïlande, Malaisie ainsi qu'aux Philippines. Des espèces Coquillettidia sont signalées vectrices en Indonésie.

Wuchereria bancrofti pacifica présente dans les îles du Pacifique sud est transmise surtout par Ædes (Stegomyia) polynesiensis, Æ. (Stegomyia) pseudoscutellaris, Æ. (Stegomyia) tongæ, Æ. (Stegomyia) hebridea mais aussi par Æ. (Ochlerotatus) vigilax, espèce de Mangrove particulièrement agressive envers l'homme. Brugia timori est transmise par Anopheles barbirostris.

Le cycle est indirect et fait intervenir l'homme comme hôte définitif et un moustique comme hôte intermédiaire. Les microfilaires (larve de 1er stade) sont absorbées par le moustique lors d'un repas de sang chez un hôte infesté. Dans les 12 heures, elles traversent la paroi stomacale et gagnent la musculature thoracique du moustique. Là, après 2 mues, elles se transforment en une dizaine de jours en formes infectantes. Enfin, les larves de troisième stade migrent vers le labium et sont inoculées à l'hôte lors d'un nouveau repas de sang du moustique, pénétrant activement par la blessure créée par la piqure. Le parasite ne subit aucune multiplication chez le vecteur.

La forte présence de microfilaires au niveau des muscles thoraciques du Culicidæ entraîne chez ce dernier une diminution de sa capacité de vol.

Les filarioses lymphatiques touchent 120 millions de personnes dans 80 pays d'Afrique, d'Amérique latine et d'Asie et 40 millions d'entre elles souffrent de difformités et d'invalidités graves. Près d'un tiers des porteurs de la maladie vivent en Inde, un autre tiers en Afrique, alors que le dernier tiers se répartit entre l'Asie du Sud-Est , le Pacifique occidental et l'Amérique latine.

Fièvre de la vallée du Rift

Article détaillé : Fièvre de la vallée du Rift.

Fièvre jaune

Article détaillé : Fièvre jaune.

Chikungunya

Article détaillé : Chikungunya.

Virus du Nil occidental

Article détaillé : West Nile Virus.

Dengue

Article détaillé : Dengue.

Encéphalite de Saint Louis

Article détaillé : Encéphalite de Saint Louis.

Cette encéphalite doit son nom à l'importante épidémie qui se déclara en 1933 dans la ville de Saint-Louis (États-Unis) au cours d'une sécheresse exceptionnelle. Ces conditions climatiques associées à une forte insalubrité favorisèrent le développement de Culex quinquefasciatus, moustique vecteur de cette encéphalite due à un arbovirus.

Encéphalite de la Murray Valley

Encéphalite japonaise

Les Culex, essentiellement Culex tritæniorhynchus et dans une moindre mesure Culex annulus, Culex gelidus, Culex fuscocephala et le complexe Culex vishnui, sont les vecteurs de l'encéphalite japonaise. Ces espèces sont normalement zoophiles, mais s'attaquent à l'homme lors de fortes pullulations. Ædes japonicus est aussi cité comme espèce vectrice et peut transmettre le virus à sa descendance (transmission transovarienne) (Takashima & Rosen, 1989). Signalons aussi qu'une transmission verticale des virus des encéphalites japonaise et de St. Louis par Ædes albopictus est envisageable (Rosen, 1988).

Cette maladie virale (Flavivirus) est endémique dans le Sud-Est de l'Inde et au Sud-Est asiatique (Malaisie, Thaïlande, Vietnam, Philippines, Indonésie). Elle est épidémique en Chine (partie), en Corée mais aussi dans certaines régions d'Océanie, au nord de l'Australie et au Japon. L'encéphalite japonaise est une cause majeure d'encéphalite virale avec 30 000 à 50 000 cas cliniques signalés chaque année, provoquant 15 000 décès.

Les zones touchées sont principalement les zones rurales où les moustiques pullulent dans les rizières et zones inondées avec une forte activité crépusculaire et nocturne, infligeant alors à l'homme ainsi qu'aux animaux domestiques des piqûres douloureuses. L'homme n'est qu'un hôte accidentel du virus, favorisé en cela par la création de rizières et de porcheries à proximité d'habitations humaines. Le réservoir de base du virus est constitué par les oiseaux Ardeidæ (hérons et aigrettes) et des canards vivant dans les zones humides, et pour réservoir relais les animaux domestiques (porcs essentiellement). Les chevaux, les chauves-souris et les reptiles sont aussi cités comme hôtes.

Il n'y a pas de transmission inter-humaine. Il existe un vaccin efficace contre cette maladie.

Nuisance

Le moustique Ædes (Stegomyia) ægypti lors d'une piqûre

La femelle adulte, pour sa reproduction, pique les vertébrés pour prélever leur sang contenant des protéines nécessaires à la fabrication des œufs.

Tout comme la tique, le moustique repère sa cible grâce à son odorat : ce dernier leur révèle la présence de dioxyde de carbone et celle d'acides gras comme l'acide butyrique, aux relents ammoniaqués, émis par la respiration de la peau (c'est ce facteur qui fait que certaines personnes sont plus fréquemment piquées que d'autres). Des scientifiques américains ont identifié plus de 340 odeurs émises par la peau humaine susceptibles d'attirer les moustiques.

Au cours de la piqûre, la femelle injecte de la salive anticoagulante (sur la photo ci-contre, un moustique femelle du genre Ædes, dont l'estomac est gorgé de sang) qui chez l'Homme provoque une réaction inflammatoire plus ou moindre selon les individus : c'est la formation d'un «bouton» qui démange.

Les différentes espèces de moustiques ne s'attaquent pas aux mêmes cibles. Ainsi, Culex hortensis, Culex impudicus piquent plutôt les batraciens, Cusileta longiareolata les oiseaux tandis qu'Ædes caspius et Culex pipiens préfèrent l'Homme.

Traitement des piqûres

Les piqûres peuvent être complètement indolores ou provoquer un prurit particulièrement désagréable ou des allergies plus graves, allant exceptionnellement jusqu'au choc anaphylactique. L'hypersensibilité a une origine immunitaire, qui traduit une réaction extrême de nos anticorps à des antigènes présents dans la salive du moustique.

Certains de ces antigènes sensibilisants existent chez l'ensemble des moustiques, alors que d'autres sont spécifiques à certaines espèces. La réaction d'hypersensibilité peut être immédiate (types I et III) ou retardée (type IV) (Clements, 2000).

Divers remèdes sont plus ou moins efficaces selon les personnes et les délais d'application. Outre le vinaigre au peroxyde de zinc dont l'effet calmant n'est pas médicalement prouvé, des produits interdits à cause de leur toxicité, quelques médicaments existent ; antihistaminiques oraux ou topiques appliqués et diphenhydramine (Benadryl en onguent) qui semblent soulager efficacement les démangeaisons. Les corticostéroïdes topiques tels que l'hydrocortisone et la triamcinolone peuvent soulager, dans le cas de piqûres inopportunément positionnées.

On a cité l'application directe d'un tissu imbibé d'eau particulièrement chaude mais non bouillante pour bloquer (pour quelques heures) le dégagement d'histamine autour de la piqûre. L'application d'un Mylanta ou d'un antiacide liquide serait selon certains auteurs efficace en soulageant le prurit et le gonflement car réduisant l'acidité des anticoagulants injectés avec la salive de l'insecte.

Contrôle des moustiques

Limiter la prolifération des moustiques

Une bonne technique pour éviter d'être envahi par les moustiques à la maison est de leur apporter un/des nids pour leur ponte qu'on pourra contrôler et de supprimer l'ensemble des autres.

Pour cela, récoltez de l'eau de pluie dans un récipient assez large et profond (par exemple une brouette, une glacière…) et laissez-le au soleil si envisageable.

Les femelles seront ravies de trouver un tel volume d'eau et y pondront sans modération. Quand les larves commencent à être assez grosses, videz l'eau dans la terre en faisant bien attention qu'elle soit totalement absorbée.

Attention :

Dans les lieux tropicaux, il est aussi envisageable de faciliter le développement des grenouilles qui se nourrissent des larves de moustiques.

Limiter les risques de piqûre

Les moustiquaires peuvent être imprégnées d'un insecticide pour renforcer leur efficacité. Elles sont un des meilleurs moyens de protection.

De nombreuses méthodes sont connues pour éviter d'être piqué par les moustiques, dont certaines sont inefficaces, peu efficaces ou sans efficacité prouvée. Pour se prémunir des piqûres dans les régions infestées, il faut combiner les moyens de protection et quelquefois de lutte.

La toile moustiquaire

La méthode de lutte donnant le meilleur résultat, surtout contre le paludisme, est l'utilisation de toile de gaze, nommée moustiquaire, peut-être imprégnées d'insecticide ou de répulsif.

En 1983, au Burkina Faso, une première association insecticide-moustiquaire fut mis en place par imprégnation de moustiquaires dans la ville de Bobo-Dioulasso. Ces moustiquaires se sont avérée spécifiquement efficaces contre les anophèles en termes de mortalité des moustiques et de réduction du taux de piqûres. Globalement, la moustiquaire imprégnée réduit de 36 pour cent le taux de piqûres des moustiques comparé à une moustiquaire non traitée et tue de l'ordre de 37 pour cent des moustiques présents. Des campagnes de distribution gratuite de moustiquaires durablement imprégnées sont mises en œuvre dans plusieurs pays africains. Elles permettent de généraliser l'emploi des moustiquaires imprégnées, ce qui pourrait diminuer de moitié à peu près l'impact du paludisme et de 20 pour cent la mortalité infantile [3].

Il existe aussi de la toile moustiquaire pour équiper les portes et les fenêtres, protéger le visage ou entourer une voiture d'enfant.

Vêtement adaptés

Une précaution de base consiste à se couvrir le corps aux époques, lieux et heures où sortent les moustiques femelles, avec des vêtements longs (manches longues, col roulé, pantalon, chaussettes). Les vêtements doivent être amples pour qu'elles ne puissent pas piquer à travers et plutôt sombres[4].
On trouve aussi dans le commerce des filets servant à protéger la tête, fermés autour du cou par un élastique.

Méthodes répulsives

La femelle moustique est attirée par une température entre 15° et 30°, l'humidité due à la transpiration mais aussi les différentes odeurs ou le CO2 émis par l'hôte à piquer[4]. Éviter de mettre des parfums et recourir à des répulsifs insectifuges adaptés[4]. Dans les zones infestées, la peau, mais également les vêtements, peuvent être imprégnés d'un répulsif à insecte (en évitant les yeux et les muqueuses). Le traitement est à renouveler l'ensemble des deux lavages pour les tissus.

Le répulsif le plus efficace est le DEET (N, N-diéthyl-3-méthylbenzamide, jusque là nommé N, N-diéthyl-m-toluamide), mais il est contre-indiqué pour les enfants[5]. Les répulsifs à base d'huile de haricot de soja et d'IR3535 (éthyl butylacétylaminopropionate) présentent une protection qui plus est courte durée. Les autres répulsifs d'origine végétale, dont l'essence de citronnelle, ont une durée d'effet particulièrement courte et sont par conséquent reconnus comme inefficaces. Les bracelets dits «antimoustiques» n'ont montré aucune efficacité[6]. Les répulsifs à base de la molécule icaridine sont spécifiquement actifs contre les moustiques vecteurs de maladie.

Selon certains récits de vie à l'écart de la civilisation que la salive mélangée à du tabac puisse être efficace. La nicotine est effectivement un excellent insecticide naturel. Le feu et la fumée éloigneraient aussi les moustiques, mais non sans conséquences pour la santé des humains qui respirent cette fumée.

Une légende entretenue par des fabricants de gadgets prétend que les moustiques mâles émettraient une vibration ultrasonique inaudible pour l'oreille humaine mais répulsive pour les femelles en gestation, période durant laquelle elles piquent. Les appareils du type «stop-moustiques électronique», censés éloigner les moustiques par émission d'ultrasons, sont en réalité inefficaces[4] [7], la femelle étant insensible à ces vibrations.

L'élimination des moustiques dans les lieux clos

Des diffuseurs d'insecticide existent, mais ne présentent d'intérêt que dans une pièce fermée, en apportant alors d'autres risques avérés ou potentiels pour la santé, des enfants surtout.

Les électrocuteurs d'insectes n'ont pas d'efficacité sur les moustiques[4]. Certains vendeurs proposent des lampes anti-moustiques, constituées d'une lampe émettant une lumière blanche, bleue ou ultraviolette attirant les insectes, et entourée d'une grille alimentée en haute tension. Le tout est bien entendu protégé par une grille en isolant (plastique), pour des raisons de sécurité[8]. Cependant, les moustiques étant attirés par l'odeur des mammifères et en aucun cas par la lumière[9], ce genre de système tuera l'ensemble des insectes nocturnes de passage sauf les moustiques.

Pour l'élimination des moustiques, citons une méthode manuelle efficace à 100% en lieu clos : utiliser l'aspirateur électrique pour les moustiques posés sur une surface (vérifier que l'air expulsé ne va pas en direction des moustiques).

Bio-indicateur

Une distinction principale concerne la manière dont pondent les différentes espèces. Certaines (genre Ædes) pondent leurs œufs sur des zones humides temporaires, par conséquent dans des secteurs susceptibles de se mettre en eau et de s'assécher au gré des conditions climatiques. Leurs œufs peuvent survivre à la dessiccation. D'autres espèces (genres Culex, une partie des Anopheles) pondent leurs œufs à la surface des eaux stagnantes.

Pour les Ædes, la prolifération en particulièrement grand nombre est due à des événements climatiques importants (fortes précipitations après une longue période de sécheresse). Il y a alors apparition concomitante d'une particulièrement grande quantité de larves aquatiques, due à la submersion d'une grande quantité d'œufs. Quelques jours plus tard, les adultes (imago) vont apparaître.

Ceci est un phénomène naturel qui n'a rien à voir avec une action anthropique. Dans ce cas, le moustique ne peut être reconnu que comme un bio-indicateur. De même, pour les autres espèces appartenant aux genres précités, même si quelquefois leur nombre augmente avec la teneur en matière organique, il est toujours délicat de les utiliser comme bio-indicateurs. C'est pour cela qu'ils ne figurent jamais dans les différents indices biotiques existants (IBGN par exemple) établis pour les rivières, peu colonisées par les moustiques.

Évolution

Les moustiques sont apparus au Jurassique, il y a à peu près 170 millions d'années. Le fossile le plus ancien date du Crétacé. Ils ont évolué sur ce qui correspond actuellement à l'Amérique du Sud avant de s'étendre en premier lieu vers la Laurasie au nord avant de redescendre vers les tropiques.

Les moustiques préhistoriques étaient à peu près trois fois plus gros que les espèces actuelles et étaient un groupe voisin des Chaoboridæ (moucherons piquants).

Moustiques et aquariophilie

Les larves de moustique sont utilisées comme nourriture en aquariophilie, et sont commercialisés sous trois formes : lyophilisées, congelées ou vivantes.

Vivantes, elles sont appréciées par les poissons prédateurs : cichlidés, combattants, gouramis

Il est facile de se procurer des larves de moustique en laissant croupir de l'eau dans un récipient (l'ajout d'herbe coupée ou d'une branche peut accélérer le processus). Après quelques semaines, vous pourrez récolter avec une épuisette pour aquarium une grande variété de larves.

Notes et références

  1. Terme emprunté au tupi-guarani. Entrée «Maringouin» dans le Grand dictionnaire terminologique, OQLF.
  2. http ://www. vn. refer. org/science-action/article. php3?id_article=2
  3. (Hougard, 2008)
  4. Dr Tennstedt, "Peaux et moustiques". Dans Progrès en dermato-allegologie - Lille 2004. Groupe d'études et de recherches en dermato-allergologie (Lire en ligne page pp 91-104)
  5. On a recensé dans le monde 12 cas de convulsions chez l'enfant depuis la mise en œuvre de ce produit, sans que l'origine de ces convulsions puisse être imputée au produit ; il s'agit par conséquent là d'un principe de précaution que certains jugent abusif.
  6. Mark S. Fradin, M. D. et John F. Day, “Comparative Efficacy of Insect Repellents against Mosquito Bites”, New England Journal of Medicine, volume 347 : 13-18 July 4, 2002, n° 1
  7. Enayati AA, Hemingway J, Garner P., “Electronic mosquito repellents for preventing mosquito bites and malaria infection”, Cochrane Database Syst Rev., 2007 18; CD005434
  8. À noter qu'une charge résiduelle persiste longtemps après le débranchement
  9. vous n'en verrez jamais tourner autour d'une lampe la nuit

Bibliographie

Voir aussi

Références taxonomiques

Liens externes

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