Echinococcus multilocularis

Echinococcus multilocularis est un ténia particulièrement proche d'Echinococcus granulosus. Il est classé dans l'embranchement des Plathelminthes, Classe des Cestodes, Ordre des Cyclophyllidea, Famille des Tænidés.



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Cestoda - Parasite (nom scientifique)

Echinococcus multilocularis est un ténia particulièrement proche d'Echinococcus granulosus. Il est classé dans l'embranchement des Plathelminthes, Classe des Cestodes, Ordre des Cyclophyllidea, Famille des Tænidés.
L'adulte parasite l'intestin grêle des canidés [1] (chiens et chiens de chasse [1] surtout), renards, loups), et plus rarement les félins (chat surtout) et dont la larve peut dans certains cas se développer chez l'homme entraînant une zoonose dite «'échinococcose alvéolaire» affectant le foie qu'elle peut entièrement détruire, tandis qu'en cas d'hydatidose, la larve croît mais sans coloniser tout le foie [1]).. Chez les animaux carnivores, la parasitose est bénigne et asymptomatique [1]

Organes internes d'un rat parasité par Echinococcus multilocularis
Le campagnol des champs (Microtus arvalis)  ; l'une des espèces susceptible en Europe d'abriter le stade intermédiaire du parasite (On parle d'espèce-réservoir)

.

Répartition géographique et importance

Strictement cantonné à l'hémisphère nord, E. multilocularis s'y rencontre en particulier dans les régions froides du Nord (Canada, Alaska, Sibérie) et dans les pays montagneux (Alpes, Jura).
Le foyer européen est centré en Allemagne et Suisse.
En France, les zones les plus touchées sont la Haute-Savoie, en Franche-Comté (sur 145 renards capturés, 30 à 40% étaient porteurs) et le Massif Central. la Lorraine est aussi touchée (avec 25% de renards infestés détectés à l'autopsie.

Bien que peu répandu, ce parasite a été particulièrement étudié à cause de l'affection rare, mais jadis inexorable quand elle ne guérit pas spontanément, qu'il détermine chez l'homme.

Biologie

Le cycle se passe entièrement en milieu sylvatique (forêt ou milieux de lisières) ou prairial (plutôt en zone de prairies de moyenne montagne, enneigées en hiver). L'hôte intermédiaire normal - micromammifère rongeur sauvage (appartenant à différentes espèces) - s'infecte en ingérant des embryophores qui, éliminés avec les déjections du renard, souillent les sols et les baies ou fruits de la strate herbacée du sol.
C'est presque toujours dans le foie que l'embryon hexacanthe va se fixer et évoluer pour donner naissance à une forme larvaire originale qui change principalement de l'hydatide (nom donné à l'état larvaire du tænia). Il n'y a pas ici de véritable membrane proligère, mais un bourgeonnement anarchique, extensif, de stolons parasitaires qui envahissent le parenchyme hépatique à la manière d'un néoplasme. La cuticule qui se forme n'a pas le temps d'encapsuler le processus et limite de petites cavités vésiculaires, irrégulières, remplies par une sécrétion gélatineuse colloïde et qui contiennent, chez l'animal du moins, de très nombreux scolex. Entre ces cavités, des travées fibreuses s'organisent et des zones de nécrose apparaissent à la longue, contribuant à donner à la totalité l'aspect anatomo-pathologique d'un cancer du foie.
Les canidés (renard surtout) s'infestent par carnivorisme, en dévorant les rongeurs atteints, mais chez ces derniers l'affection est rapidement mortelle ce qui limite la transmission. L'homme est un «hôte intermédiaire», qui s'infecte via un chien ou un chat ou en avalant des embryophores qui souillent la terre, des baies sauvages ramassées au sol ou encore en manipulant les dépouilles aussi souillées de renards. L'affection humaine est accidentelle et sporadique (chasseurs, déterreurs, forestiers, jardiniers, propriétaires de chiens) ou liée à certaines professions exposées (éleveurs de renards).

Clinique

L'échinococcose alvéolaire atteint presque exclusivement le foie.
L'installation est insidieuse, longtemps infraclinique, puis marquées par des troubles banaux de type de pesanteurs post-prandiales ou de dyspepsie qui ne sont jamais rapportées à leur cause.
La période d'état se traduit dans 90 % des cas par un ictère rétentionnel incomplet, variable dans le temps, qui s'accompagne d'une hépatomégalie dure, lisse ou au contraire bosselée, prédominant le plus fréquemment sur un lobe. Dans les autres cas, c'est un tableau tumoral simulant le cancer métastatique, avec un gros foie dur, indolore, marroné. Mais on ne trouve pas le néoplasme d'origine et l'état général reste longtemps conservé. Les complications sont habituelles et s'apparentent à celles des tumeurs malignes : extension de proche en proche aux organes voisins, véritables métastases par dissémination hématogène de fragments parasitaires (cerveau, poumon), surinfection et abcédation.
L'évolution se fait vers la cachexie et la mort inexorable dans un délai de quelques années.


NB. L'échinocoque est insensible à la congélation, mais il est tué par la chaleur (cuisson). D'autre part, il a besoin d'un minimum d'humidité pour survivre. Le séchage à l'air ou au four est par conséquent une bonne solution pour éliminer les œufs.

Traitement vétérinaire

Le parasite peut être éliminé par du bromhydrate d'arécoline (2 à 4 mg/kg PO), mais il faut traiter la totalité des chiens ou chats d'un foyer, désinfecter les niches, récupérer la totalité des matières fécales émises et les désinfecter par le feu [1].

Prévention, précaution

Ce tæniasis étant asymptomatique, en zone à risque, tout chien ou chat doit être reconnu comme potentiellement porteur de vers.

On peut se protéger de cette zoonose par [1] :

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. descriptive de Echinococcus multilocularis (Ecole nationale vétérinaire, consultée 2009/09/03)

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"Levenscyclus van Echinococcus"

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 22/11/2009.
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