Siphonaptera

L'ordre des siphonaptères anciennement dénommés aphaniptères sont des insectes ptérygotes holométabole, caractérisés entre autres par leurs pièces buccales conformées en un appareil piqueur-suceur.



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Siphonaptère - Insecte vecteur

L'ordre des siphonaptères (Siphonaptera, du latin sipho «tube») anciennement dénommés aphaniptères (Aphaniptera) sont des insectes ptérygotes holométabole, caractérisés entre autres par leurs pièces buccales conformées en un appareil piqueur-suceur. Les puces sont des petits insectes ectoparasites. Elles infectent les mammifères (dont l'Homme) et quelques oiseaux, et vivent du sang de leurs porteurs.
Près de 2 500 espèces sont décrites à ce jour, réparties en 239 genres et 15 à 16 familles selon les auteurs et 5 super familles.

En Europe, les animaux domestiques et de compagnie (chiens, chats et plus rarement rat, souris blanche, furet, NAC, etc.. ) peuvent être porteurs de plusieurs espèces de puces : Ctenocephalides felis, Ctenocephalides canis, Pulex irritans, Archeopsylla erinace, etc.. La majorité du temps, sur les carnivores domestiques, c'est de la «puce du chat» (Ctenocephalides felis, et en France la sous-espèce Ctenocephalides felis felis) qu'il s'agit (plus de 90% des cas) cette espèce vulgairement nommée «puce du chat» est en réalité particulièrement ubiquiste et peut se nourrir sur le chat où elle a en premier lieu été trouvée, comme sur l'ensemble des mammifères européens (carnivores, lapin, lièvre, ruminants ou humains). On peut aussi trouver dans les logements et lieux publics des puces de rongeurs, de petits carnivores ou insectivores sauvages, ou d'oiseaux.

Ce sont les puces, ptérygotes particulièrement spécifiques dont les affinités avec les autres groupes sont indistinctes. Les Siphonaptères sont aptères, sauteurs, piqueurs et vivent en contact étroit avec leur hôte : ils sont parasites externes de nombreux vertébrés, se nourrissant de leur sang (homme, oiseaux et mammifères). Les maxilles sont fortes et vulnérantes avec le labre; les palpes maxillaires sont longs, les mandibules inexistantes. Leur identification se base sur le stade adulte.

L'adulte mesure de 2 à 6 mm de long (et peut même aller jusqu'à 8mm), c'est un insecte sans ailes ni queue.

Cycle biologique

Larve, vue au microscope

Il est spécifiquement rapide : Dès à peu près 48 heures après leur 1er repas de sang, le plus souvent entamé dans les 30 minutes suivant l'accostage d'un chat ou chien, une femelle peut pondre jusqu'à 50 œufs par jour pendant 50 à 100 jours, avec une moyenne de 20 à 30 œufs par jour sur une période de 2 mois[1]. Les puces passent par quatre stades de développement : œuf, larve, nymphe, et adulte. La durée du cycle biologique dépend de l'espèce en cause, de la température, de l'humidité et de l'accès à la nourriture. Selon les conditions, une puce devient adulte en deux à plusieurs mois.

La puce adulte du chat n'est pas un parasite transitoire (du chat, du chien ou d'autres mammifères), qui ne grimperait sur l'animal qu'au moment des repas sanguins. Elle cherche au contraire à y passer sa vie car une fois tombée au sol, elle meurt rapidement (en 1 à 4 jours, selon l'humidité) mais une faible part des puces présentes sur un carnivore peut changer d'hôtes lors de contacts entre deux animaux par exemple, ou dans un lieu clos (cage, élevage, chenil) où il y a promiscuité d'animaux. Le risque de contamination directe inter-carnivores est néanmoins connu faible.

Développement

Après chaque repas sanguin, les puces femelles pondent de quatre à huit œufs ronds ou ovales (0, 5 mm de long), à coque lisse, de couleur blanchâtre. Leur texture est collante, mais ils tombent aisément de la peau ou fourrure de l'animal hôte. Si les conditions thermohygrométriques lui sont favorables, l'œuf éclot après quelques jours et il en sort une larve en forme de ver qui, chez les espèces d'hôtes habituels, mesurent 1, 5 à ?? mm de long. La larve n'est pas parasite, elle passe par 3 stades durant lesquels elle se nourrit de débris organiques, de dépouilles larvaires et du sang séché se trouvant dans les excrétions des puces adultes. Au repos elle se fixe solidement aux poils ou sur des fibres à sa disposition en évitant la lumière (elle est lucifuge) et en recherchant une certaine humidité. Elle se recouvre ensuite de poussières, de fibres, de grains de sable, et de débris organiques et , sous ce revêtement elle se tisse un cocon avec la soie apportée par ses glandes labiales. Dans cet abri, la larve blanche brunit de plus en plus et se métamorphose en adulte en une dizaine de jours. Mais l'adulte peut rester enfermée pendant plusieurs mois dans son cocon (survie moyenne de 150 jours dans le cocon où il semble d'autre part assez protégés contre les insecticides)... jusqu'à ce que des conditions propices, comme une augmentation de la température et des concentrations de dioxyde de carbone, facilitent son émergence. Elle est sensible aux vibrations. L'émergence des adultes est alors immédiate et le cycle peut se poursuivre.

Intérêt médical des puces

La puce est l'ectoparasite infestant généralement les carnivores, dans l'ensemble des milieux (forêt, rural, urbain).
Dans le milieu naturel et en zone chaude, on en observe toute l'année. En zone tempérée et froide, ses infestations sont plus importantes du printemps à l'automne. Sous zéro degré la majorité des pupes et larves meurent, mais les oiseaux migrateurs en rapportent du sud, et un certain nombre survivent dans les terriers, près des hibernants surtout, ou dans les maisons.

Les puces sont fréquemment bien tolérées par exemple par le chat ou le rat, quoique des pulicoses allergiques puissent apparaître avec un prurit important, dégénérant peut-être en dermite allergique avec lésions cutanées importantes. Les puces transmettent de nombreuses maladies vectorielles dont des zoonoses (surtout la peste).

Chez l'homme, les piqûres causent fréquemment des prurits désagréables, qu'il faut traiter pour éviter des infections. Les puces peuvent transmettre à l'homme des virus qui vont causer des fièvres et une anémie. Le traitement consiste (antibiotiques inutiles) en du repos, nourriture équilibrée (apport de vitamines indispensable, eau en abondance).

Les Tungidæ (Pulicoidea) ou «puces chiques» sont des parasites permanents à l'état adulte : les femelles s'enfoncent dans la peau, le plus souvent des pieds, se gorgent de sang, développent une volumineuse ponte qui se répand à la mort de la femelle.

Les puces transmettent la peste d'un rongeur à l'autre (cycle sauvage) et le bacille pesteux (Yersinia pestis) passe accidentellement à l'homme, provocant - avant l'utilisation des antibiotiques - des épidémies catastrophiques. Les principales espèces impliquées dans la transmission de la peste sont : Xenopsylla cheopis, Xenopsylla brasiliensis , Nosopsyllus faciatus et en Asie Xenopsylla astia  ; le rôle de Pulex irritans restant controversé.

La puce du lapin (Spillopsyllus cuniculi) véhicule et transmet dans certains cas Francisella tularensis (agent de la tularémie) mais également le virus responsable de la myxomatose.

Les puces de carnivores véhiculent et peuvent transmettre des filaires sous-cutanées ou péritonéales (ex : Dipetalonema reconditum ) et en particulier la bactérie Bartonella henselæ qui cause la «maladie des griffes du chat».

Systématique

On peut les diviser en deux grands groupes sur les caractères suivants :

Espèces les plus courantes

Liste des familles et genres


Culture

La puce est un animal parasite de l'homme et de ses animaux de compagnie. Elle peut transmettre la peste (puce du rat), le typhus.
Les animaux domestiques infestés sèment des œufs de puces partout. Ces œufs attendent des conditions favorables pour éclore tous ensemble, le phénomène se nomme puces de parquet.

LA PUCE

Puces, amis, amantes même,
Qu'ils sont cruels ceux qui nous aiment !
Tout notre sang coule pour eux
Les bien-aimés sont malheureux.

Guillaume Apollinaire, Le Bestiaire d'Orphée

Annexes

Bibliographie

Notes et références

  1. 17 - F. Beugnet, Biologie-écologie et rôle vecteur des puces.  ; In : F. Beugnet. Guide des principales maladies vectorielles des carnivores domestiques. France, THERA McCANN, 2002.11-18.

Voir aussi

Liens externes

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"[1] [2]"

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